Une fin de carrière chez Intermarché assurée grâce à un contrat de génération

L'expérience

Fiche rédigée le 24/03/2014

Des possibilités de maintien limitées

En 25 ans de carrière, Jean-Claude est devenu pour ainsi dire l’homme de confiance des responsables des trois magasins Intermarché implantés par un même gérant sur les communes de Sées, Saint-Julien-sur-Sarthe et Sougé-le-Ganelon. Il y a occupé presque tous les postes, de magasinier à responsable des liquides. Alors qu’il approche de la fin de carrière, son employeur lui propose de prendre en charge la maintenance des trois établissements. Il se voit doté d’un véhicule de fonction et passe en permanence d’un magasin à l’autre pour y effectuer, selon les besoins, toute sortes de travaux. Ce poste, à la fois polyvalent et mobile, lui convient à merveille. Mais en juin 2012, Jean-Claude est victime d’un accident de travail et se blesse à la main droite.
Après plus de six mois d’arrêt et une intervention chirurgicale, la réalité s’impose : il a perdu une grande partie de l’usage de sa main et ne pourra donc pas reprendre son poste.
Quant aux possibilités de reclassement en magasin, elles sont très limitées. Dans sa situation, il devient difficile de faire de la manutention, des passages en caisse ou de la mise en rayon…

Des aides spécifiques pour les seniors

Au moment de la visite de préreprise de Jean-Claude, le médecin du travail prescrit une période de mi-temps thérapeutique - qui ne fera que confirmer la situation – et suggère à la direction de prendre contact avec le Sameth. « Nous étions dans l’impasse, rapporte Béatrice Menu, la comptable qui a assuré l’ensemble des démarches. Sans cette mise en relation, j’ignore comment nous nous en serions sortis. »
Il apparaît que, compte tenu de son âge, Jean-Claude peut bénéficier d’une aide spécifique au maintien dans l’emploi proposée par l’Agefiph pour les salariés en fin de carrière. Parallèlement, la situation se prête parfaitement à la mise en place d’un contrat de génération, cette mesure gouvernementale relayée par l’Agefiph, permettant tout à la fois de préserver l’emploi d’un senior handicapé de moins de 55 ans et d’embaucher un nouveau salarié pour le former.

Fin de carrière sereine et transmission de savoir-faire

Jean-Claude passe donc à un contrat de 25 heures par semaine avec maintien de son salaire. Ses missions ont été redéfinies en fonction de ses possibilités, mais, dans le même temps, l’enseigne recrute en CDI un jeune homme qui avait déjà travaillé dans ses murs. Jusqu’au départ à la retraite de Jean-Claude, en 2016, les deux collègues travailleront ensemble (sauf sur la partie maintenance qui n’entre pas dans les missions du nouvel arrivant). « Tout le monde y gagne, conclut Béatrice Menu. Jean-Claude termine sa carrière en toute sérénité, son jeune collègue a trouvé en emploi stable. Quant à la direction, elle a, d’une part, la satisfaction d’avoir faire ce qu’il fallait pour préserver l’emploi d’un de ses collaborateurs ; d’autre part, elle a l’assurance que son savoir-faire, accumulé après tant d’années, sera bel et bien transmis. »

Le témoignage

Béatrice Menu, comptable

 « Le médecin du travail a été un pivot essentiel »

« Le médecin du travail a été un pivot essentiel dans le cadre du maintien dans l’emploi de Jean-Claude. Nous n’avions aucune connaissance des possibilités offertes en la matière et des aides proposées par l’Agefiph. Le relais vers le Sameth nous a été très précieux. Et il l’est encore aujourd’hui puisque nous sommes actuellement en recherche de solution de maintien pour un autre collaborateur qui a été victime d’un accident dans l’intervalle. »

La fiche d'identité de l'entreprise

• Entreprise : Intermarché
• Activité : commerce
• Région : Basse-Normandie
• Effectifs : 90 salariés (sur 3 magasins)
• Effectifs TH : 4
• Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 0
• Contact : Béatrice Menu, comptable - pdv04134@mousquetaires.com

La fiche technique

• Nombre de salariés concernés : 1
• Type de handicap : moteur
• Aménagements
- techniques : non
- organisationnel : oui
- formation : non
• Financements : employeur, Agefiph, dispositif de droit commun
• Partenaires : Sameth