Études supérieures : le handicap ne doit pas être un obstacle
En situation de handicap au lycée, on peut hésiter à franchir les portes de l’université ou d’une école d’enseignement supérieur. À tort. Chacun peut se lancer ! Il existe des aides et des dispositifs de compensation du handicap pour accéder à tous les parcours de formation.
Des professionnels pour être guidé dès le lycée
On peut envisager un métier ou un secteur d’activité, mais sans connaître le parcours à suivre ou sans être tout à fait sûr de la faisabilité. Il ne faut pas hésiter à interroger les enseignants et les conseillers présents au lycée.
- Le conseiller d’orientation au centre d’information et d’orientation (CIO) rattaché à votre lycée renseigne sur les formations, les conditions d’admission, les programmes et les débouchés.
- Le psychologue de l’Éducation nationale qui est un conseiller d’orientation psychologue peut aider à mieux définir son projet d’études.
- Le professeur principal accompagne notamment l’inscription sur la plateforme Parcoursup. Un référent handicap est indiqué pour chaque formation inscrite sur Parcoursup, c’est à lui qu’il est possible de poser toutes les questions sur les aménagements possibles pour compenser le handicap dans la formation proposée.
- Se rendre dans les salons étudiants où de nombreux établissements d’études supérieures sont présents est aussi un bon moyen de poser toutes les questions.
Des formations adaptées au handicap dans tous les parcours d’enseignement supérieur
Tous les établissements d’enseignement supérieur ont l’obligation d’adapter les formations aux besoins particuliers des étudiants en situation de handicap et de nommer un référent handicap. Ce dernier est l’interlocuteur dédié pour adapter la formation choisie aux besoins de l’étudiant.
Le handicap peut être compensé pour offrir de bonnes conditions d’études : par une aide à la prise de notes, des supports de cours adaptés, une dispense partielle d’assiduité, par exemple. Ces aménagements peuvent être étudiés avec le référent handicap avant l’inscription.
Chaque jeune en situation de handicap dispose d’un droit en termes d’aménagements d’épreuves en fin de session de formation, comme pour les concours et les examens d’admission.
Des adaptations au poste de travail en milieu professionnel
Des dispositifs et des professionnels peuvent proposer un accompagnement pour aider à trouver des lieux de stage étudiant ou une formation en alternance et mobiliser des aides pour aménager le poste de travail et de formation.
- Pour un stage obligatoire ou recommandé : le référent handicap et le service d’orientation et d’insertion professionnelle de l’établissement accompagne les candidatures des jeunes en situation de handicap.
- Pour l’alternance : l’Agefiph et ses partenaires (Pôle emploi, Cap emploi, les missions locales) peuvent guider les étudiants dans leurs recherches. Les missions locales sont aussi des lieux d'information et d'orientation pour les jeunes.
Le fait d’être étudiant n’empêche pas de bénéficier de l’accompagnement vers l’emploi des travailleurs reconnus en situation de handicap. La reconnaissance de la qualité de travailleur handicap (RQTH) permet de bénéficier des services et des aides de l’Agefiph pour financer les aménagements du poste de travail dans le cadre d’un contrat en alternance ou d’un stage supérieur à trois mois.
Une prise en charge des surcoûts liés au handicap dans la vie quotidienne
Devenir étudiant, c’est parfois devoir prendre un logement indépendant et adapter son mode de déplacement. Des dispositifs existent pour aider à la prise en charge des surcoûts liés au handicap en ce qui concerne le logement et les trajets.
- Le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (CROUS) dispose de logements adaptés au handicap à prix réduits. Si aucun logement adapté n’est attribué par le CROUS, une assistante sociale de la mission handicap du CROUS et /ou le référent de la mission handicap de l’établissement peuvent aider à trouver un logement adapté.
- Les surcoûts liés au handicap, lors des trajets entre le domicile et le lieu de formation ou le lieu de stage, peuvent être pris en charge par le Conseil départemental du lieu de résidence.