L’Hôpital privé du Confluent crée une poste de concierge/gouvernante pour une aide-soignante inapte à son poste
L'expérience
Fiche actualisée le 27/11/17
Maryse déclarée inapte à son poste
En janvier 2014, Maryse, 49 ans, aide-soignante à l’Hôpital privé du Confluent, se blesse en retournant un patient dans son lit. La douleur qu’elle ressent dans les cervicales et dans une épaule est très violente. Les conséquences ne le sont pas moins : près de deux ans d’arrêt maladie pour accident du travail.
Affectée depuis son embauche en septembre 2010 dans différents services de l’établissement puis au service de soins continus, la salariée ne reprendra jamais son métier : le médecin du travail la déclare inapte à son poste,
La direction de la clinique nantaise est très mobilisée pour trouver une solution de reclassement qui convienne à l’ex-aide-soignante, mais aucune réponse ne s’impose naturellement.
Plusieurs mois s’écoulent avant que Maryse ne se voie proposer un poste de gouvernante, responsable de conciergerie. Ce service, imaginé par la direction marketing du groupe hospitalier, est créé début 2016, au moment où elle reprend le travail. Il propose aux patients hospitalisés en moyen et long séjours, une variété de prestations à la carte : manucure, garde de petits animaux, heures de ménage à domicile, petites courses de confort (pharmacie, librairie…), aide administrative…
La bonne personne au bon moment
L’idée de confier à Maryse l’organisation de ces nouveaux services n’est pas immédiate. A son retour à la clinique en juin 2016, elle intègre la direction RH où elle réalise différentes tâches (classement, saisie informatique…), le temps de réfléchir à son reclassement.
Au même moment, la direction marketing expérimente la conciergerie avec l’aide d’un sous-traitant. « Nous souhaitions tester la viabilité du concept en nous appuyant sur l’expérience d’un partenaire extérieur et sur son réseau de prestataires (coiffeur, manucure…), précise Bérangère Girod, DRH de l’établissement. Mais très vite, nous avons pris conscience que ce service devait être porté en interne par une personne en lien avec le personnel soignant et affranchie d’une certaine « dynamique commerciale » . Maryse est la candidate toute trouvée pour assumer cette fonction. Elle est formée en interne, au sein de la direction marketing, qui la familiarise avec les nouvelles attributions de son poste : catalogue de prestations, interfaçage avec les soignants…
Moins d’un an après son retour, elle devient officiellement concierge-gouvernante de la clinique. La banque d’accueil où elle est installée est équipée d’un siège ergonomique avec repose-tête ainsi que d’un écran informatique dont la hauteur est réglable. Maryse dispose également d’un chariot acheté spécifiquement pour elle afin de lui permettre de transporter sans les porter, les produits qu’elle doit apporter aux patients.
Des responsabilités et une fonction valorisante
Pour Maryse, la transition vers ce nouveau poste est positive à tous points de vue : elle est valorisée par les responsabilités qui lui sont confiées et n’est pas trop éloignée de l’univers des soins auquel elle reste attachée. « Elle gère les prestations en toute autonomie, du référencement à la facturation en passant par l’organisation des prises de rendez-vous et reste au contact des patients, puisque c’est elle qui leur propose directement les différents services en passant en chambre, quand cela ne se fait pas par l’intermédiaire du personnel soignant », détaille Bérangère Girod.
Sur ce point, son expérience passée constitue un atout précieux pour se faire accepter de tous. « La connaissance des soins est même un pré-requis indispensable pour ce poste », insiste la DRH.
Sur un plan physique, l’exercice de ses fonctions au quotidien est parfaitement compatible avec son handicap. Enfin, du point de vue de l’entreprise, le bon fonctionnement de la conciergerie est un vrai plus : les patients apprécient de pouvoir préparer leur convalescence tout en étant libéré du poids de certaines contingences matérielles prises en charge par la clinique.
Le témoignage
Bérangère Girod, DRH de l’Hôpital privé du Confluent
« Le reclassement de Maryse est une réussite pour tout le monde. D’abord pour elle, car elle très investie, très dynamique et très heureuse à son nouveau poste. Pour nous aussi qui avions une responsabilité vis-à-vis d’elle, suite à son accident du travail. C’est une chance d’avoir pu identifier cette opportunité de maintien dans l’emploi. Malheureusement, tous les cas ne se soldent pas de la même manière. Je pense notamment à l’un de nos salariés qui n’a pas pu faire le deuil de son précédent poste de soignant et pour qui aucune solution n’a pu malheureusement convenir. »
La fiche d'identité de l'entreprise
- Entreprise : Hôpital privé du Confluent SAS
- Activité : Confluent Groupe
- Région : Pays de la Loire
- Effectifs France : 1 000
- Effectif TH : 29,86
- Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 0
- Contact : Bérangère Girod, DRH – berangere.girod@groupeconfluent.fr
La fiche technique
- Nombre de personnes handicapées concernées : 1
- Type de handicap : déficience motrice
- Aménagements :
- techniques : oui
- organisationnels : oui
- formation : oui - Financements : Hôpital privé du Confluent
- Partenaires : Etude ergonomique et préconisations IPRP Médecine du travail