TGS France structure son engagement en faveur du handicap avec l’Agefiph

Première étape : une entreprise adaptée intégrée
TGS France a officialisé son premier accord handicap en janvier 2025. Pour le groupe français, spécialisé dans six domaines d’expertises (audit, avocats, conseil, expertise comptable, informatique, paie et ressources Humaines),, cet accord, négocié avec les partenaires sociaux et agréé par l’Etat, est l’aboutissement d’un long processus, engagé il y a une quinzaine d’année pour développer l’emploi des personnes en situation de handicap. Il constitue par ailleurs le point de départ d’une démarche cohérente et structurée qui servira de boussole à la centaine d’agences réparties sur tout l’Ouest du territoire, sur un axe Lille-Bayonne en passant par Paris. TGS France emploie 1 700 collaborateurs.
Depuis le siège de Beaucouzé, dans l’agglomération d’Angers, Nadège Oger, directrice accompagnement professionnel et inclusion, en assure la coordination et l’animation.
Pour le groupe, le premier acte d’engagement remonte à 2011, avec la création d’une entreprise adaptée, Socia 3, spécialisée dans l’externalisation de la paie des PME. « Cette filiale, qui comprends aujourd’hui deux établissements et compte une trentaine de salariés, a pour vocation de recruter des personnes en situation de handicap, de les former au sein de notre centre de formation des apprentis et enfin de les accompagner vers le milieu professionnel classique », explique Nadège Oger, qui est la co-gérante de Socia 3.
En 2021, le groupe souhaite s’orienter vers une démarche plus inclusive en s’appuyant sur cette expérience. Il se tourne alors vers l’Agefiph.
Deuxième étape : une convention avec l’Agefiph
L’enjeu est de construire une véritable politique handicap couvrant l’ensemble des métiers du groupe. L’initiative est pleinement portée par la direction. Avec l’appui de l’Agefiph, un diagnostic est réalisé
par un cabinet spécialisé. « Ce regard extérieur était indispensable pour faire le point sur les actions existantes et partir sur des bases solides », précise Nadège Oger. La démarche aboutit à la signature d’une convention avec l’Agefiph s’appuyant sur une feuille de route sur trois ans. Elle prévoit la création d’une mission handicap intégrant notamment les deux responsables de l’entreprise adaptée, la sensibilisation des managers et des collaborateurs ainsi que la formation des référents handicap et des chargés de recrutement. « Cela nous a aussi permis de constituer un réseau avec l’Agefiph, les services de santé au travail et différents acteurs du handicap », souligne Nadège Oger qui intègre dans le même temps le Réseau des Référents Handicap (RRH) de l’Agefiph.
Durant toute cette période, la toute nouvelle mission handicap est challengée par un (e) chargé(e) de mission Agefiph qui suggère notamment la mise en place d’outils pour évaluer les avancées. Ces actions conjuguées permettent de dépasser avant l’heure les objectifs fixés. En 2023, TGS affiche un taux d’emploi de 3,6 % au lieu des 3 % annoncés pour fin 2024, ce qui représente une quinzaine de recrutements par an. Dans le même temps, 70 collaborateurs bénéficient d’un accompagnement personnalisé et autant de postes sont aménagés.
Troisième étape : un accord d’entreprise sur 3 ans
Fort de la méthode acquise et de ces premiers succès, le groupe décide de poursuivre sur sa lancée à travers la négociation et la signature d’un accord agréé. La direction et le CSE apportent leur adhésion au projet. Il s’agit de renforcer et approfondir l’ensemble des initiatives engagées en vue d’atteindre un taux d’emploi de 4,3 % d’ici 2027. « L’objectif choisi est réaliste mais suppose un gros engagement dans une contexte difficile, notamment en matière de recrutement », commente Nadège Oger.
Le plan d’action arrêté est structuré autour de six axes principaux : poursuivre l’effort de mobilisation de l’entreprise à travers des actions continues de sensibilisation et de communication (via notamment les supports de l’ActivBox de l’Agefiph) ; continuer à travailler sur le maintien dans l’emploi en articulant la démarche avec les actions de prévention et développer le recrutement en mettant l’accent sur l’intégration par l’alternance. TGS France souhaite par ailleurs nouer de nouveaux partenariats avec le secteur protégé et adapté.
« Grâce à l’accompagnement de l’Agefiph, nous sommes aujourd’hui mieux outillés et avons développé une approche beaucoup plus professionnelle du sujet. Nous avons désormais une méthode, notre discours est adapté aux collaborateurs en situation de handicap et nous pouvons nous appuyer sur un réseau de partenaires auprès desquels nous sommes identifiés », conclut Nadège Oger. Cette dynamique a notamment contribué à libérer la parole au sein de l’entreprise. TGS France compte aujourd’hui 70 collaborateurs reconnus travailleurs handicapés, dont près de la moitié, déjà en poste, a fait le choix de déclarer sa situation
TÉMOIGNAGE
Nadège Oger, directrice accompagnement professionnel et inclusion
« Le Réseau des référents handicap est une formidable source d’inspiration »
Construire une politique handicap ne s’improvise pas. Cela demande du temps, mais aussi des ressources et des moyens, qui sont aujourd’hui garantis grâce à l’accord. La convention Agefiph nous a permis de poser des bases solides. Nous entretenons des relations régulières et les rencontres trimestrielles au sein du Réseau des référents handicap sont une formidable source d’inspiration et d’ouverture.