Témoignage Entreprise

Un kinésithérapeute réalise son propre maintien dans l’emploi avec le

Devenu paraplégique suite à une opération, Dominique Martin entend bien continuer à exercer son métier de kinésithérapeute. Après un an de réadaptation, il rouvre les portes de son cabinet.

Devenu paraplégique suite à une opération, Dominique Martin entend bien continuer à exercer son métier de kinésithérapeute. Après un an de réadaptation, il rouvre les portes de son cabinet.

L'expérience

Fiche rédigée le 19/11/09

Paraplégique suite à une opération

Depuis 1997, Dominique Martin exerce comme kinésithérapeute dans la petite commune de Vauvillers, à une quarantaine de kilomètres de Vesoul. Il reçoit ses patients à son cabinet et se déplace régulièrement à domicile, ce qui l'amène à parcourir de nombreux kilomètres à travers le département. « La profession n'est pas très implantée dans ce secteur très rural et le potentiel de clientèle est important », commente le praticien, âgé de 43 ans.
En juillet 2008, il doit subir une intervention chirurgicale pour une hernie discale, mais l'opération se passe mal et Dominique Martin se retrouve paraplégique. Au drame personnel s'ajoute les conséquences catastrophiques sur le plan professionnel : comment exercer assis dans un fauteuil roulant ? Dominique entend bien poursuivre son activité. Grâce à un membre de sa famille, il apprend l'existence du

et prend immédiatement contact.

Des aménagements pour continuer à pratiquer

« J’étais encore en rééducation lorsque j’ai rencontré pour la première fois le conseiller du

. Il m’a expliqué de quelle manière il pouvait intervenir et m’a parlé des différents financements proposés par l’

. » Sur le plan technique, c’est avec l’ergothérapeute du centre de rééducation que Dominique envisage les aménagements à réaliser. Par chance, son cabinet, prévu pour accueillir des personnes à mobilité réduite, ne pose pas de problème d’accessibilité. Pour la pratique de son métier, en revanche, deux équipements s’avèrent indispensables : d’une part, des tables de massage à réglage électrique permettant au fauteuil de passer sous le plateau lors des manipulations ; d’autre part un système spécifique pour aider les patients à entrer dans le bassin de rééducation. « Auparavant, c’est moi qui les aidais à s’installer. Aujourd’hui, j’utilise ce dépose-malade pour leur permettre de prendre place dans la piscine en toute sécurité. J’ai découvert l’existence de ce dispositif au centre de rééducation qui en est équipé. »

Une aide efficace et des démarches rapides

Au fur et à mesure de ses investigations, Dominique échange avec le conseiller du

sur les besoins du cabinet et un dossier de demande d'aide au titre du maintien dans l'emploi est monté à l'intention de l'

. « Les démarches ont été très rapides. Le dossier a été monté en mai 2009 et le financement a été débloqué en juillet au moment où je reprenais mon activité », commente le kinésithérapeute. L'investissement étant important, l'

consent à prendre 80 % du coût de l'installation à sa charge.
Pour disposer d'une aide provisoire le temps de reprendre son activité, Dominique s'adjoint les services d'une assistante qui prend en charge les visites à domicile chez les patients. « Le problème est qu'elle doit partir en fin d'année 2009. Pour l'instant, je n'ai trouvé personne pour la remplacer. »

La question des visites à domicile reste en suspens

Depuis l'été 2009, les patients de Dominique ont retrouvé leur kinésithérapeute. « Dans une petite commune comme la nôtre, tout le monde savait ce qui m'était arrivé. Je n'ai ressenti aucun changement chez mes patients réguliers. En revanche, le gens qui viennent pour la première fois me considèrent parfois d'un œil un peu dubitatif au premier abord. Mais l'effet de surprise finit par se dissiper. » Au fil des mois, le praticien a retrouvé ses marques. Sa grande préoccupation concerne les visites à domicile. « Je continue à conduire, mais je ne peux plus assurer les visites à domicile car je suis confronté au problème d'accessibilité une fois chez les gens. Il me faut donc absolument trouver quelqu'un. Nous avons même évoqué, avec le

, la possibilité d'une aide financière. Mais le plus difficile est de trouver la personne. Quand on est à la campagne, les candidats sont rares. »

Le témoignage

Martin Dominique, kinésithérapeute libéral

« Aujourd’hui, je me considère totalement épanoui dans mon travail »

« Les conseils du

 et les aides financières apportés par l’

 ont été très utiles dans la démarche, d’autant plus que l’investissement en termes d’aménagement a été relativement important. Aujourd’hui, je me considère totalement épanoui dans mon travail que j’assume sans difficulté. Je n’aurais pas pu imaginer de rester sans rien faire. Sur le plan professionnel, je n’ai pas de regret, si ce n’est cette impossibilité de pouvoir assurer les visites au domicile de mes patients. »

La fiche d'identité de l'entreprise

  • Entreprise : Dominique Martin - Kinésithérapeute
  • Activité : Kinésithérapeute libéral
  • Région : Bourgogne / Franche Comté
  • Effectif entreprise : 1
  • Effectif TH de l'entreprise : 1
  • Unités valorisables au titre de la sous-traitance : 0
    martin.dom99@voila.fr
  • Mise à jour : 18/01/2010

La fiche technique

  • Nombre de salariés concernés : 1
  • Type de handicap : moteur
  • Aménagements :
    • techniques : oui
    • organisationnels : oui
    • de formation : non
  • Co-financement : Agefiph
  • Partenaires : Sameth 70, centre de réadaptation
Publié le 28 septembre 2010