Témoignage Entreprise

UPSA accompagne une conductrice de ligne vers un poste d’assistante administrative

En raison de la maladie, Stéphanie a été contrainte de s’arrêter pendant plusieurs mois. A son retour, grâce à un dispositif de transition interne au groupe pharmaceutique, elle a pu intégrer comme assistante le service Investissement Projet industriel.

Quel avenir en dehors des lignes de production ?

Agée d’une quarantaine d’année, Stéphanie travaille chez UPSA depuis 2017. A Agen, où il est implanté depuis 1935, le laboratoire pharmaceutique réalise la totalité de sa production de médicaments. La « marque au trèfle » – en référence au logo qui distingue ses produits – est le premier employeur du Lot-et-Garonne avec quelque 1 200 salariés répartis sur quatre sites, dédiés à la production et à la distribution.

Stéphanie a intégré l’entreprise comme opératrice de ligne puis évolué progressivement sur un poste de conductrice de ligne. La maladie l’a contraint à s’arrêter pendant plusieurs mois. A son retour, son état de santé lui interdit de reprendre son poste. Elle s’inquiète pour son devenir professionnel.

Compte tenu de son histoire et de son fort ancrage local, UPSA a la réputation d’offrir à ses salariés une relative sécurité de l’emploi. Encore aujourd’hui, nombre de ses collaborateurs y ont effectué toute leur carrière. L’entreprise est très engagée sur le maintien dans l’emploi et des aménagements de postes sont régulièrement réalisés. Mais cette solution n’est pas adaptée à la situation de Stéphanie. Les opportunités de reclassement sont par ailleurs assez rares en dehors des lignes de fabrication.

Pour limiter les risques de rupture professionnelle, UPSA s’est doté d’un dispositif spécifique : un atelier dédié aux salariés confrontés à des problématiques de santé. Dans un premier temps, c’est vers cet atelier qu’est orientée Stéphanie.

Un atelier dédié pour se donner du temps

« L’atelier de retraitement manuel intervient principalement lorsque surviennent des incidents qualité. Les lots sont retirés des lignes de production et traités par nos équipes », explique Luce Patraud, manager responsable de cette unité. L’autre vocation de l’atelier, qui mobilise une douzaine d’opérateurs, est donc d’accueillir des collaborateurs en phase de stabilisation suite à un incident de santé. Il peut constituer une solution définitive pour des personnes avec d’importantes restrictions ou une phase transitoire dans l’attente d’un reclassement.

Luce Patraud et deux managers en charge de l’atelier veillent à y organiser le travail en fonction des problématiques de chacun. Mais leur rôle va beaucoup plus loin. « Nous prenons le temps de faire connaissance et de créer une relation de confiance avec chaque nouvel arrivant pour en arriver progressivement à évaluer son état d’esprit, ses aspirations, ses compétences. » La proximité et le rythme de travail au sein de l’atelier permettent ces échanges. Ce travail d’écoute est réalisé en lien étroit avec le comité maintien dans l’emploi, mis en place début 2024, qui réunit la responsable Qualité de vie et conditions de travail, en charge de la politique handicap d’UPSA, le médecin du travail, l’assistante sociale, le psychologue du travail, les ressources humaines…

Transition réussie pour Stéphanie

« Mon passage au retraitement manuel m’a permis de reprendre en douceur et de retrouver un rythme professionnel, confie Stéphanie. Au départ, j’étais perdue, je ne savais pas où j’allais. » L’entreprise lui propose de réaliser un bilan de compétences. Parallèlement, Luce Patraud et le comité maintien dans l’emploi s’activent pour identifier des besoins au sein des services supports. Il en ressort que la responsable administrative du service Investissement Projet industriel a annoncé son départ en retraite dans les deux ans. Stéphanie réalise une période d’immersion à ses côtés comme assistante administrative. Ses expériences passées avant d’arriver chez UPSA lui permettent d’envisager ce virage. L’essai est concluant. Luce Patraud suit de près cette transition « car il est aussi essentiel, précise-t-elle, de travailler avec le collectif accueillant la personne pour préparer son arrivée. »

Quelques mois après son retour dans l’entreprise, l’ancienne conductrice de ligne s’installe officiellement à son nouveau poste, où elle est progressivement formée sur les différentes tâches qui lui sont confiées. Un aménagement de son bureau est par ailleurs réalisé.

Toute la démarche de maintien dans l’emploi est financée par HandiEM, la mission handicap en charge de l’animation de l’accord de branche des Entreprises du Médicament.

« Ce nouveau poste, c’est un énorme bon en avant qui m’ouvre de nouvelles perspectives professionnelles, s’enthousiasme la salariée. Ce n’est pas du tout quelque chose auquel j’aurais pensé. »

En 2025, deux autres salariés issus de la production ont suivi chez UPSA un parcours similaire à celui de Stéphanie.

TÉMOIGNAGE

Luce Patraud, pharmacien responsable en charge du retraitement manuel

« L’écoute et la présence managériale au quotidien sont indispensables »

Il n’est pas toujours facile de trouver des solutions de reclassement sur des sites de production. Notre atelier de retraitement manuel nous permet de disposer de temps pour rechercher ces solutions avec le salarié qui reste actif et continue à travailler à son rythme et selon ses contraintes. L’écoute et la présence managériale au quotidien sont indispensables pour faire émerger, avec l’appui de tous les acteurs internes, un projet de reclassement au sein de l’entreprise. Nous travaillons vraiment au cas par cas, en prenant soin de ne pas brûler les étapes.

Publié le 23 juillet 2025