[Christophe Babarit, président-directeur général de Briogel]
Briogel a été créé en 1997. Nous fabriquons des produits, des pains, pour les boulangers artisans ou travaillant pour la grande distribution.
La philosophie de Briogel c’est de créer des résultats économiques pour développer des projets sociaux, et notamment l’intégration des personnes en situation de handicap.
Aujourd’hui dans l’entreprise on compte 17 personnes en situation de handicap pour 250 équivalents temps-pleins avec 210 salariés en CDI.
[Marion Babarit, Educatrice spécialisée, chargée de mission handicap]
Il y a des personnes sourdes des personnes porteuses d’un handicap moteur d’autres qui ont des déficiences intellectuelles ou des troubles psy.
[Christophe Babarit, président-directeur général de Briogel]
En 2004 on a recruté les deux premiers salariés en situation de handicap par la suite on s’est rendu compte que l’intégration était une chose mais que l’accompagnement était un véritable métier.
[Marion Babarit, Educatrice spécialisée, chargée de mission handicap]
En 2011, nous avons embauché une éducatrice qui était aussi formatrice en langue des signes.
Aujourd’hui, nous avons 80 salariés qui y sont initiés. On apprend des mots du quotidien et on a inventé notre propre vocabulaire Briogel pour pouvoir communiquer de manière satisfaisante.
[Christophe Babarit, président-directeur général de Briogel]
À partir de là on s’est dit qu’il fallait créer des activités annexes en dehors de la production puisque ça avait ses limites pour recruter des personnes en situation de handicap et en parallèle de ce constat on n’était pas forcément satisfaits des prestations notamment pour la blanchisserie et le comptage.
[Marion Babarit, Educatrice spécialisée, chargée de mission handicap]
Le comptage a été créé fin 2014 car pour une personne qui travaillait en production c’était devenu trop dur.
[Carine Boisseau, salariée chez Briogel]
Ma maladie c’est le syndrome d’Usher et je suis sourde de naissance. J’ai commencé à travailler en 2004 dans le service pâtisserie et au bout de plusieurs années, je me suis rendue compte qu’au niveau visuel j’avais énormément de fatigue.
Il y a deux ans on m’a proposé un nouveau poste ici avec les pochettes de papier glacé.
Je les pèse et cela me donne le nombre de pochettes, puis je les mets dans des cartons qu’on envoie ensuite au service conditionnement.
Maintenant je me sens bien, c’est calme, il y a moins de mouvements, je me sens bien…
[Marion Babarit, Educatrice spécialisée, chargée de mission handicap]
Au service comptage, on a développé des tables ergonomiques et un chariot sur roulettes qui supprime les ports de charge.
Pour la blanchisserie tout le matériel est réglable en hauteur pour répondre aux différentes tailles et aux problématiques de dos… Les bacs pour le linge sont à fond mobile la personne n’a pas à se pencher.
[Christophe Babarit, président-directeur général de Briogel]
L’activité est rentable sur le domaine économique et aussi dans le message que nous faisons passer à travers les salariés, au sein de l’entreprise.
Le message est très clair : essayons d’apaiser un petit peu les rancœurs ou les haines en donnant une chance à chacun d’intégrer le monde normal.