[Musique]
[Claude Boumendil]
Nous avons démarré une politique handicap en 2003. Dès 2006 nous nous sommes rendu compte que les personnes en situation de handicap, demandeurs d'emploi, n'avaient pas les prérequis pour intégrer une entreprise comme la nôtre. Nous avons donc décidé de mettre en place une formation, que nous avons appelée formation d'adaptation aux métiers, qui permet de leur faire acquérir ces prérequis, de manière théorique dans un centre de formation et de manière très pratique, dans nos ateliers de fabrication. Au bout de quelques sessions, on s'est rendu compte qu'on avait un taux d'abandon qui était trop élevé. Pour améliorer cette préparation, on a rajouté un sas de sécurisation. Ce sas est décomposé en trois temps forts. Tout d'abord un temps qui permet une remise à niveau, on va dire sur les matières générales, deuxièmement une période d'application très courte sur une semaine, c'est un stage qui va permettre de valider les aspects théoriques évoqués lors de la formation. Et ensuite une période de sept semaines qui là, va permettre à la fois au candidat, de pouvoir valider son projet professionnel, mais aussi qui va permettre à l'entreprise de valider l'intégration du salarié en situation de handicap. Le bilan de ces formations est positif. C'est plus de 100 personnes accompagnées, c'est 80 % de réussite au titre, et 50 % de personnes intégrées au sein de nos effectifs.
[Abdelkader Nasraoui]
Après une période de préparation de trois mois, en contrat intérimaire, j'ai pu intégrer donc, depuis août, un contrat de professionnalisation. C'est un CDD devant les salariés de l'entreprise. J'occupe un poste de technicien « fiabilité », donc je travaille au sein d'un laboratoire, afin de pouvoir tester les pièces et les soumettre à des conditions extrêmes, ce qui nous permet en fait d'estimer la fiabilité de la pièce dans le temps.
[Ali Belgacem]
Je travaille au sein d'une équipe « méthodes ». Je conduis un système de production automatisé qui permet de transférer les plaques d'un conteneur vers un autre, pour éviter que les plaques soient contaminées ou manipulées à l'air libre avec les mains. Je suis une formation de 18 mois pour pouvoir devenir pilote de systèmes de production automatisés. Mon tuteur, bien sûr, m'a appris à devenir professionnel et à me sentir à l'aise et pouvoir naviguer au sein d’une entreprise grande comme ST.
[Abdelkader Nasraoui]
Aujourd'hui, je suis très satisfait de mon intégration, je me sens vraiment à l'aise. Idéalement, j'aimerais rester au sein de l'entreprise, à mon poste même, car le métier me plaît vraiment. Ensuite, pourquoi pas, j'aimerais bien continuer à être qualifié, éventuellement passer au moins une licence professionnelle.
[Ali Belgacem]
À la fin de la formation, ce que j'aimerais c'est pouvoir rester au sein de mon entreprise, sinon ça m'ouvrira les portes de l'emploi dans le domaine industriel et technologique.
[Claude Boumendil]
Dès 2017, nous avons décidé d'ouvrir à d'autres entreprises du territoire, la participation au programme de formation d'adaptation aux métiers et notre projet, c'est aujourd'hui de développer, dans d'autres régions, de développer sur d'autres métiers, une expérience similaire.